Pierre ornementale dure et tenace, en général de ton clair, finement ou très finement grenue, qui peut être une amphibolite à actinote et trémolite consituée en grande partie de ces minéraux (jade-néphrite), ou une pyroxénite à jadéite constituée en grande partie de ce pyroxène (jade-jadéite)
Etymologie
Bien que des sites préhistoriques aient livré de nombreux objets en jade poli et malgré des échanges commerciaux entre la Chine et l’Occident depuis le milieu du XIIe siècle jusqu’au milieu du XIVe siècle, le jade n’est connu autour du bassin méditerranéen que vers le début du XVIe siècle, avec l’implantation portugaise en Chine (Canton, 1517). Le jade était depuis longtemps utilisé en Chine, où on lui prêtait certaines vertus médicinales, notamment celle de prévenir et de guérir les maux des voix urinaires.
Les commerçants portugais importèrent donc en Europe des objets sculptés dans cette pierre, alors connue sous le nom de pedra de ilharga (pierre du flanc). Par suite de leur ressemblance avec les objets aztèques en jade, envoyés à la mère patrie par les conquistadores espagnols, le jade fut aussi nommé piedra de hijada.
En France, ce terme devint "siadre", d’une part, et "éjade" d’autre part. C’est ce dernier qu’emploie le très cultivé cercle de l’hôtel Rambouillet, au XVIIe. Par exemple, V.Voiture remercie dans un style précieux Angélique Paulet de lui avoir donné un bracelet de pierre d’éjade pour le soulager des coliques néphrétiques dont il souffrait. La voyelle initiale d’éjade s’élida ensuite et le mot jade devit international (l’italien giade dérive peut être directement de siadre).
Cependant, dans les ouvrages écrits en latin par des érudits hellénisants, cette nouvelle pierre fut naturellement nommée lapis nephreticus, ce que les traducteurs transposèrent en pierre néphrétique, qui devint néphrite.