Inde

Evoqués dans la partie historique, les gisements de diamants indiens constituent cinq zones qui s’étendent sur une grande partie de ce sous-continent. Ils n’ont été ni découverts ni exploités simultanément. Leur production est négligeable depuis le XVIIIe siècle. Ce sont, au sud, la région de Cuddapah, où les alluvions du Penner furent exploitées sur une centaine de kilomètres, la région de Nandyal sur les plateaux situés entre le Penner et la Krishna, et la région de Golconde. A l’est, la région de Sambalpur, où le cours moyen de la Mahanadi était particulièrement riche. Au nord, la région de Panna entre la Ken et la Son dans les provinces centrales où alluvions et pipe (cheminée) kimberlitique sont encore exploitées.

Bornéo

Les diamants se trouvent en alluvions dans la partie indonésienne de l’île, encore mal connue, nommée Kalimantan [rivière des diamants]. Ils y auraient été découverts vers le Ve siècle de notre ère dans la région de Landak (des poteries Song attestent la présence chinoise sur les lieux au moins à partir du XIIe siècle). Au XVIIe siècle, Bornéo payait un tribut de diamants à l’Empire céleste. A l’ouest de l’île, les alluvions de la Kapuas sont exploitées artisanalement par de petits groupes de 4 à 20 personnes qui creusent des puits peu profonds jusqu’au lit rocheux. Le minerai est détourbé, tamisé et trié à l’aide d’instruments en vannerie de bambou. Les diamants, souvent petits, sont négociés à Pontianak. Si un diamant contient en son centre un diamant fantôme gris ou noir, le puits est abandonné. Une croyance malaise attribue à ces pierres l’âme du diamant et, bien sur, la mine meurt si son âme la quitte (l’âme du diamant est cependant un talisman personnel que les Malais portent comme amulette). Au sud de l’île, les alluvions diamantifères, situées à 50km à l’est de Banjarmasin, provenant de la pipe kimberlitique de Pamali mise en évidence vers 1945, sont plus importantes. Leur exploitation alimente le petit centre de taille de Martapura qui fournit le marché local.