Les jades sont caractéristiques de roches métamorphiques d'enfouissement formées à haute pression et à basse température (jadéites de type alpin associées au glaucophane et à l'albite). Ils peuvent aussi former des lentilles dans les serpentines. Lors de l'érosion, ces lentilles, plus ou moins grosses, mais tenaces, se retrouvent dans les alluvions.
Pendant des années, la seule source de néphrite fut la montagne de Jade, près de Khotan, dans le sud de la région autonome Ouïgoure du Xinjiang près des villes de Hotan, Yutian, Minjeng, d'où descendent la rivière de Jade blanc et la rivière de Jade noir.
Le jade était pêché dans les rivières par des jeunes filles aux pieds nus, qui sentaient ainsi le jade parmi les autres galets. Cixi (Ts'eu-Hi), la dernière impératrice de Chine aurait été entrainée à distinguer au toucher les diverses qualités de jade...
L'exploitation de la montagne de jade, à 20 jours de marche de Khotan, ne débute qu'au XIIIe siècle, alors que la demande de jade s'accentuait.
L'extraction, en tout point comparable à celle du lapis-lazuli d'Afghanistan, consistait à allumer des feux contre la roche et à refroidir brutalement celle ci par de l'eau, pour la fracturer. Les voyageurs assuraient que le Jade ainsi extrait était de qualité inférieure au jade alluvial.
A la fin du XIXe siècle, la néphrite du lac Baïkal fut exploitée et exportée en Chine par Alibert, ancien coiffeur du tsar. D'origine périgourdine, il s'était beaucoup intéressé à l'exploitation du graphite et de la néphrite de Sibérie comme en témoignent encore ses fabuleux trophées qui ornent ses musées minéralogiques parisiens. Cette néphrite servit à confectionner le sarcophage d'Alexandre III en 1897.