La hausse du prix de l’or a eu des conséquences néfastes au sein du secteur de la bijouterie. Un rapport troublant mené par la société anglaise GFMS met en exergue les nouveaux changements.
L’industrie de la bijouterie subit indubitablement les aléas de la crise : Le cours de l’or a augmenté de 50% comparé à il y a 2 ans. L’achat d’or, qui tendait vers 2 400 tonnes juste avant la crise, s’est alors ajusté à environ 2 000 tonnes, une baisse nette de 16%.
Sur les marchés de la bijouterie en Europe et aux Etats Unis, les professionnels ont pu, jusqu’à présent, constituer des marges commerciales confortables. La crise a donc réajusté ces marges à la baisse mais sans toutefois paralyser les bijoutiers. Une mauvaise nouvelle n’arrivant jamais seule, la hausse du cours de l’or a été suivi par une baisse de la demande de bijoux. En effet, la population estime que les achats de bijoux sont secondaires et plutôt superficiels.
Et pourtant, face à la hausse de l’or, les bijoutiers n’ont pas eu d’autres choix que de relever leur prix, tout en mettant en place de nouvelles solutions pour palier à leur nouveau problème : Celui de la baisse de la demande.
C’est alors que l’ingéniosité entre en action : Vous pouvez observer, de plus en plus, des bijoux de « récession ». On va par exemple travailler sur de l’or 10 carats au lieu du 14 voire du très traditionnel 18 carats.
Autre exemple, celui qui conciste à minimiser la part de l’or dans la création de bijoux (bagues, pendentifs, boucles d’oreilles). C’est ainsi que pour des bijoux sertis, on va faire la part belle aux pierres précieuses. cela permet d’une part de jouer sur la préciosité et aussi d’augmenter la perception de valeur de ces bijoux. L’argent est également utilisé en remplacement de l’or.
De plus et c’est un phénomène nouveau, les bijouteries s’identifient de plus en plus à des marques et jouent de marketing afin de dégager une perception de valeur ajoutée. Cela permet aussi de dégager des marges.
En concusion : L’augmentation du prix de l’or a affecté et continuera à marquer durablement la tendance du marché de la bijouterie. Le pouvoir d’achat en baisse, la demande recule sur les achat de bijoux. Les bonnes années de la bijouterie sont elles terminées ?