Les bagues, ou la bague, est un bijou très familier des hommes apparu dès le 3e millénaire AV JC. Très portée et très significative, la bague serpente, bouge et virevolte suivant l’infini créativité de nos gestes quotidiens.
On en trouve en différentes matières : corail, os et bien entendu en métal.
Le métal a joué un role prépondérant dans le succès de la bague d’aujourd’hui… La bague, sans conteste, suit inexorablement la vie de celui qui la porte.
Dans le temps, la bague était synonymes d’appartenance à l’esclavage.
Très vite, ce bijou fut considéré comme une marque de loyauté et de souveraineté. Ainsi nous pensons aux sceaux des civilisations anciennes qui voyageaient au grès des conquêtes pour pouvoir imprimer sa présence et affirmer au peuple l’identité du nouveau monarque.
Le sceau prend très rapidement une signification religieuse (les bagues des évêques) et hiérarchique (la bague des rois, empereurs… d’où en découle la chevalière).
Les bagues religieuses ont pour fonction de protéger ou sanctifier.
D’autres bagues ont pour rôle d’apaiser des maux, on les considère alors comme des objets de vertues. (Guérir des maladies, notamment le rôle des pierres précieuses et semi précieuses).
Elles ont des pouvoirs considérés comme surnaturels et on les porte pour se protéger du mauvais sort ou bien pour se porter bonheur. On retrouve même, dans l’histoire, des bagues au mauvais présage, comme par exemple la bague qui orne le cou de la Vierge d’Almuneda.
La bague, instrument de pouvoir, a également son rôle dans la vie politique ainsi que la fonction iconographique (pour des êtres chers disparus).
Dans la vie de tous les jours, la bague peut être utilisée comme « aide mémoire », elle se compose ainsi de multiples anneaux emboités dont on en laissait un en suspension afin de se souvenir de quelque chose (version moderne du nœud au mouchoir).
On distingue également la bague à poison, la bague à parfum, la bague pommade… qui sont des accessoires utilisés au XVIII et XXe siècle.
Ce bijou a connu des périodes fastes comme des périodes timides (vie cyclique). On en trouve en quantités et variétés infinies et changent à foison selon les progrès de la technique ainsi que les goûts du moment.
A partir du Moyen Age, les bagues sont composées d’argent massif plutôt qu’en or. Durant la Renaissance, la société, plus riche, inverse la tendance et préfère l’or et l’émail.